Mutualité Française Limousine : le Fonds de solidarité en soutien de la QVT

FONDS DE SOLIDARITÉ DE LA BRANCHE MUTUALITÉ

Mutualité Française Limousine : le Fonds de solidarité en soutien de la QVT

La Mutualité Française Limousine s’est engagée il y a 3 ans dans une démarche de Qualité de Vie au Travail (QVT) accompagné d’un ambitieux plan de formation. Le Fonds de solidarité de la branche Mutualité contribue financièrement à ces actions collectives. Témoignage de Laurence TRICARD, DRH de cette union mutualiste de Livre 3.

Laurence TRICARD a rejoint la Direction des Ressources Humaines de la Mutualité Française Limousine il y a 8 ans, après avoir passé près de 12 ans en tant que DRH dans l’industrie. Pour elle, peu importe le secteur d’activité de l’entreprise, le métier de DRH poursuit la même finalité. L’objectif est d’accompagner les managers dans la mise en œuvre des politiques de l’entreprise, savoir être à l’écoute des collaborateurs, veiller au climat social et au respect du socle de base que sont les valeurs de l’entreprise : respect, solidarité, engagement et excellence.

Ces valeurs ont été retravaillées il y a 3 ans avec l’ensemble des responsables. Elles marquent l’attention apportée par les équipes à leurs « PRECieux », acronyme qui désigne les Patients, Résidents, Clients et Enfants, et ce afin de proposer un service de qualité.

Pourquoi la Mutualité Française Limousine s’est-elle engagée dans un programme de QVT ?

La vocation de la Mutualité Française Limousine est de créer et de gérer des Services de Soins et d’Accompagnement Mutualistes (SSAM), offrant ainsi aux Limousins des services de qualité, accessibles, pour répondre à leurs besoins de santé tout au long de leur vie.

À travers ses 86 SSAM et grâce à ses 1.000 collaborateurs, la Mutualité Française Limousine propose aujourd’hui une large gamme de services allant de la naissance jusqu’à l’accompagnement en fin de vie. Véritable troisième voie, entre service public et secteur privé lucratif, elle œuvre en permanence au service de l’intérêt général.

Afin répondre au mieux aux attentes de nos « PRECieux », il est important, d’un point de vue RH, que nos collaborateurs bénéficient de bonnes conditions de travail et que l’ensemble des équipes soient engagées dans ce projet. 

Pour ce faire, nous nous sommes inscrits depuis 3 ans dans une démarche Qualité de Vie au Travail ambitieuse, convaincue qu’il s’agit d’un enjeu majeur !

Comment avez-vous procédé ?

Nous avons mis en place un baromètre social en partenariat avec Chorum afin de recueillir les éventuels besoins en termes d’amélioration des conditions de travail.

Pour répondre aux problématiques soulevées, nous avons travaillé sur plusieurs axes et notamment les gestes et postures et la prévention des troubles musculo squelettiques. Nous avons ainsi adhéré au dispositif Hébergement et Accueil des Personnes Âgées (HAPA) de l’INRS[1]au travers de formations à la prévention des risques professionnels. 

Ce dispositif s’adresse à trois types d’acteurs :

  • les directeurs d’établissements qui doivent initier, développer et manager la prévention ;
  • les personnes désignées comme animateurs de prévention qui doivent coordonner et animer la démarche ;
  • l’ensemble des agents qui participent à la maîtrise des risques et à l’amélioration des conditions de travail.

Une formation dispensée aux directrices de nos 7 EHPAD a permis d’impulser une politique de prévention au sein de ces établissements, de mobiliser l’ensemble des collaborateurs dans cette démarche, de prioriser les projets visant à réduire les accidents du travail, mais aussi à favoriser l’engagement et faciliter le retour au travail. 

En effet, les directrices ont également suivi une formation à la conduite de l’entretien de retour au travail : il s’inscrit dans une démarche dynamique et positive permettant de favoriser le retour du collaborateur après une absence, qu’elle soit de courte ou de longue durée. Cela permet également de maintenir le lien avec un salarié en arrêt longue maladie pour lui permettre un retour dans les meilleures conditions.

Des formations PRAP 2S[2], destinées aux collaborateurs sur le terrain, ont permis d’apprendre aux salariés les bonnes pratiques concernant la manutention de personnes, et ce afin d’éviter certaines conséquences comme le mal de dos notamment.

Vous avez également travaillé sur le relationnel face aux patients ou clients difficiles…

Nos collaborateurs sont confrontés à une agressivité de plus en plus importante de la part des clients ou patients, qui ne comprennent pas toujours, par exemple, les délais trop longs pour obtenir un rendez-vous médical. 

Une formation à la gestion des clients ou patients difficiles, avec un programme très développé, faisant intervenir qui plus est un comédien, permet à nos équipes de disposer d’outils pour répondre aux situations compliquées. Rendre acteurs nos collaborateurs en simulant des mises en situations fonctionne très bien !

Quels résultats et quel rôle à jouer le Fonds de solidarité dans votre projet ?

Après 6 mois, toutes ces actions commencent à porter leurs fruits et ont permis de mettre en place un management plus participatif au sein de nos organisations.

Les partenaires sociaux ont adhéré au projet même si au départ ils étaient dubitatifs. Ils sont maintenant force de proposition.

Tous ces projets demandent des investissements, aussi grâce aux communications de l’ANEM, nous avons décidé de solliciter le Fonds de solidarité de la branche Mutualité.

Le Fonds a accueilli favorablement nos demandes, nous accordant ainsi une enveloppe globale supplémentaire à hauteur de 13.000 euros HT. Cela nous a permis d’aller au-delà des formations mises en œuvre au cours de l’année et d’appuyer sur cette démarche de prévention.

Nous réfléchissons aux futures actions et à la prochaine sollicitation du Fonds de solidarité pour continuer nos actions dans le cadre de la gestion des patients difficiles au sein des centres dentaires notamment.


[1]Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS)

[2]Prévention des risques liés à l’activité physique dans le secteur sanitaire et social.